¦
Le 11 août 1762, Michel-Georges Mniszech
(1742-1806)[i],
colonel d’un régiment de dragons de la garde, arrive à Berne afin de terminer ses
études sous la direction d’Élie Bertrand (1713-1797)[ii],
pasteur calviniste, secrétaire de la “Société Économique de Berne” pour la
Suisse romande, savant éminent et précepteur dévoué. Le 17 octobre 1763, son
frère aîné, Joseph Mniszech (?-1797)[iii],
général en chef d’un régiment de cavalerie, vient le rejoindre pour la même
raison. Leur séjour en Suisse s’achève le 14 juin 1765. Les deux frères
Mniszech et Elie Bertrand se rendent alors en France -Lyon, Avignon, Toulon,
Marseille, Toulouse-. C’est la première étape de leurs voyages d’instruction en
Europe de l’Ouest[iv].
Concernant les sources manuscrites relatives
à l’éducation suisse des deux aristocrates polonais, il convient tout d’abord
de mentionner une correspondance conservée dans le fonds des manuscrits Lebaudy
à la Bibliothèque municipale de Versailles.[v]
D’après les lettres écrites par Michel-Georges et Joseph à leur mère, Catherine
Mniszech (env. 1723-1771)[vi], et
à Félix Aoyko (1717-1797)[vii],
publiciste polonais et chambellan du roi Stanislas-Auguste Poniatowski, ainsi
que celles écrites par Elie Bertrand, on peut décrire et analyser le
déroulement de leurs études bernoises. Cette source occupe indubitablement une
place importante dans les recherches consacrées aux Mniszech lors de leur
séjour en Suisse. Mais il existe une autre source, non moins volumineuse que la
précédente, qui vient, à mon sens du moins, compléter de manière remarquable la
correspondance mentionnée. Il s’agit du manuscrit des Observations politiques et morales par le comte Michel Mniszech
1762-1765 de la collection privée de M. Jean-Malo Ronin à Paris[viii].
Autant que je sache, à ce jour, personne ne le connaît. Il s’agit donc dans cet
article d’en présenter pour la première fois un extrait et de souligner
l’importance de ce texte par rapport aux questionnements soulevés par la
problématique de culture des voyageurs.
Le manuscrit des Observations
politiques et morales par le comte Michel Mniszech 1762-1765
Le manuscrit des Observations politiques et morales contient un texte original de huit pages intitulé : Réflexions sur la manière de bien voyager, qui porte à la fin la date du “2
octobre 1762”.[ix]
Ce texte qui traite de l’art de voyager
-ars apodemica-[x]
est divisé en deux parties. La première est consacrée aux conditions préalables
à l’entreprise de tout voyage ; la seconde recense des préceptes destinés à
favoriser l’apprentissage de la manière dont il faudrait voyager. Parmi les
conditions préalables à l’entreprise de tout voyage figurent la santé et l’argent
: “Sans l’une on n’est pas en état de soutenir les fatigues d’un voyage, les
changements d’air, de climat et de nourriture, les incommodités des routes, les
travaux d’une vie toujours active. Sans l’autre on ne saurait fournir à la
dépense nécessaire pour procurer les besoins et les commodités sans lesquelles
les voyages deviennent trop pénibles.”[xi] La
première condition, absolument nécessaire pour voyager utilement, c’est “d’avoir
l’esprit déjà orné et cultivé, et connaître les principes raisonnés des sciences
les plus utiles. [...] Quand on commence à voyager les études doivent être
finies.”[xii].
La deuxième condition pour entreprendre des voyages et en profiter, c’est
d’avoir “un but fixe selon lequel on doit diriger ses voyages.”[xiii]
Un voyage utile est un voyage instructif et l’instruction doit être déterminée
par quatre critères : la naissance, la destination, les talents et les
besoins de la patrie. L’auteur conclut les réflexions contenues dans cette
partie sur la remarque suivante : “Il faut tout rapporter au bien de la patrie. Par la même
il serait nécessaire qu’un voyageur connût exacte-ment son propre pays avant d’en sortir.”
Des maximes générales prodiguées pour voyager utilement
qui se trouvent réunies dans la deuxième partie du texte, on peut tirer neuf
préceptes. D’après la première maxime, il faut voyager en compagnie de deux ou
trois personnes et “un des membres de cette petite société doit être déjà
formé s’il est possible par l’expérience. C’est lui qui comme ami dirigera
tout.”[xiv]
En un mot : il faut avoir son précepteur -mentor, paedagogus, Hofmeister, tutor, bear-leader-.[xv]
Si l’on suit le second précepte, les observations doivent être divisées en
départements et ceux-ci être répartis entre les voyageurs. Chacun doit
recueillir les informations dignes d’intérêt conformément à ses talents et à
ses prédispositions. Selon le troisième précepte, deux départements sont à
assigner : l’un concerne l’histoire, la géographie, les affaires du
gouvernement, la police, les lois et la politique ; l’autre, l’histoire
naturelle, la physique, l’agriculture et les productions de la terre. L’auteur
ajoute : “S’il y avait un troisième voyageur on ferait pour lui un
département particulier sur les arts, les métiers, la mécanique, l’industrie,
les manufactures et le commerce.”[xvi] Le
quatrième précepte concerne la prise de notes et la rédaction des mémoires. Les
notes doivent faire l’objet de rédactions séparées avant de pouvoir être
comparées, corrigées, compilées et enfin mises au net. Le cinquième précepte
préconise de dresser une table des routes contenant plusieurs colonnes, à
savoir: 1. les noms des lieux par où l’on passerait ; 2. les distances ; 3. la
manière de voyager, la nature des routes, les plaines, les montagnes, les
vallons, les rivières, les lacs et tout ce qui peut illustrer la géographie ;
4. la police, les divers formes de magistratures ; 5. les différents terroirs,
les espèces cultivées, les productions de la terre ; 6. les manufactures ; 7.
les noms des hommes illustres, des savants, des artistes, des cabinets de
curiosité ; 8. les bâtiments importants, les grands ponts, les chaussées et les
fortifications. “Toutes ces tables, écrit l’auteur, offriraient ainsi
un abrégé, un tableau de tout ce que l’on aurait vu et observé.”[xvii]
D’après le sixième précepte, s’il n’est pas utile de se rendre dans les
capitales semblables, il convient en revanche de visiter les provinces. “C’est
en parcourant les provinces, conclut l’auteur, que l’on juge de
l’agriculture, de l’influence de la police et du gouvernement. C’est là que
vous trouverez le vrai caractère d’un peuple. C’est là que vous observerez les
effets bons ou mauvais des lois.” Le septième précepte recommande d’entrer
dans les détails ; la connaissance d’un pays nécessite du temps et il vaut
mieux demeurer longtemps dans un pays que connaître superficiellement de
nombreuses contrées. Le huitième précepte concerne les critères de choix
relatifs aux lieux ou aux pays à visiter. Ici l’auteur rappelle que c’est
l’intérêt de la patrie qui doit être décisif pour le voyageur. Il convient donc
de privilégier pour les voyages d’instruction les pays qui ont avec la patrie
du voyageur des relations d’alliance ou d’intérêt, qui peuvent l’instruire par
la conformité du gouvernement. Le neuvième précepte concerne la connaissance
des moyens et secours qui peuvent être utiles dans chaque pays -comme les
cartes géographiques et les descriptions particulières-. Partout il faut nouer
des relations avec des personnes instruites et entretenir avec eux une
correspondance. “C’est en voyageant de la sorte qu’on voyagera utilement, en
homme raisonnable et en citoyen vertueux.”[xviii]
Aux sources des Réflexions sur la manière de bien
voyager : Michel-Georges Mniszech lecteur de Rousseau
Les Réflexions sur la manière de bien
voyager ont été écrites sous les auspices d’Elie Bertrand ou, ce qui est
encore plus vraisemblable, dictées par lui à Michel-Georges Mniszech. Mettre au
jour les relations existant entre les réflexions du jeune aristocrate polonais
et les œuvres traitant méthodiquement de l’art de voyager n’est
pas aisé. La raison en est simple : en élaborant les fondements
individuels d’une méthode pour voyager utilement, les voyageurs ou leurs
précepteurs transcrivaient, souvent mot pour mot, les fragments des œuvres
étudiées sans se soucier nullement de faire la moindre remarque
bibliographique.[xix]
C’est la raison pour laquelle le lecteur contemporain éprouve si fréquemment
des difficultés pour identifier les éventuelles sources d’un texte.
Lorsque Michel-Georges Mniszech achève la
rédaction de ses réflexions, le 2 octobre 1762, Émile ou de l’éducation de Jean-Jacques Rousseau, qui a paru le 22
mai 1762, a déjà été condamné par le Parlement de Paris et par le Petit Conseil
de Genève à cause des idées religieuses exposées par l’auteur dans sa Profession de foi du vicaire savoyard.[xx]
Deux semaines après, le 16 octobre 1762, l’aristocrate polonais écrit à Felix
Aoyko : “Vous voulez lire Rousseau et je me contente du jugement
qu’en a porté monsieur Bertrand qui l’a lu, obligé de me resserrer dans la
sphère de mes lectures nécessaires.”[xxi]
Ceci prouve que le jeune Polonais n’a pas lu l’Émile. On peut donc admettre que c’est Élie Bertrand qui a
introduit dans les réflexions de Mniszech les trois fragments presque
littéralement transcrits de l’Émile.
“Pour observer il faut avoir des yeux, et
les tourner vers l’objet qu’on veut connaître.”[xxiii]
De la même
manière, Michel-Georges Mniszech argumente en ces termes :
“Il est beaucoup de gens que les voyages
instruisent moins que les livres parce que ignorant encore l’art de penser,
leur esprit est moins guidé dans la lecture par les pensées de l’auteur, mais
dans les voyages leur âme dissipée ne sait rien voir, parce qu’il se présente
trop d’objets à voir. D’autres ne s’instruisent point en voyageant, parce
qu’ils ne veulent pas s’instruire, mais s’amuser.”[xxiv]
La même argumentation se retrouve sous la plume de Jean-Jacques Rousseau :
“Il y a beaucoup de gens que les voyages instruisent
encore moins que les livres ; parce qu’ils ignorent l’art de penser, que dans
la lecture leur esprit est au moins guidé par l’auteur, et que dans leurs
voyages ils ne savent rien voir d’eux-mêmes. D’autres ne s’instruisent point
parce qu’ils ne veulent pas s’instruire.”[xxv]
Enfin, lorsqu’il analyse l’autre condition à laquelle il
juge qu’il est nécessaire de souscrire pour voyager avec profit, Michel-Georges
Mniszech écrit :
“Dire en gros que l’on voyage pour s’instruire, c’est
parler trop vaguement. L’instruction qui n’a point d’objet déterminé n’est rien.”[xxvi]
Jean-Jacques Rousseau tient un discours similaire lorsqu’il écrit :
“[...] voyager pour s’instruire est encore un objet trop
vague : l’instruction qui n’a pas un but déterminé n’est rien.”[xxvii]
La présence de fragments de l’Émile au sein même des réflexions de Michel-Georges Mniszech est à rapprocher
des deux principes fondamentaux de l’art
de voyager. Se tenir à des règles et se fixer un but sont les principes
élémentaires auxquels doit se plier quiconque entreprend de voyager pour
s’instruire. “Il faut savoir voyager” écrit Rousseau[xxviii]
qui ajoute : “Tout ce qui se fait par raison doit avoir ses règles. Les
voyages, pris comme une partie de l’éducation doivent avoir les leurs.”[xxix]
Il en va de même sur le fond chez Mniszech qui se révèle être dans les détails
plus disert que Rousseau.
A l’origine des Réflexions sur l’art de voyager utilement : les sources probables
L’Émile de Jean-Jacques Rousseau est actuellement la seule et unique source sûre
à l’origine des réflexions de Mniszech. Le jeune aristocrate polonais s’est-il
inspiré d’autres textes ? Voici quelques hypothèses. Ce n’est qu’au cours de
son second séjour en Suisse du 22 mars au 17 juillet 1767 que Michel-Georges
Mniszech s’intéresse de près aux œuvres de Charles-Nicolas Cochin, de Jérôme
Richard et de François-Maximilien Misson, tandis qu’il se prépare à se rendre
en Italie[xxx].
C’est sans doute le mérite d’Elie Bertrand d’avoir trouvé un dénominateur
commun entre les réflexions de Misson et celles de Mniszech. Le Nouveau voyage d’Italie de Misson,
initialement imprimé à La Haye en 1691, est l’un des guides parmi les plus lus
parmi les voyageurs qui se lancent à la découvertes de l’Italie au dix-huitième
siècle[xxxi].
C’est dans un supplément de ce Nouveau Voyage intitulé Mémoire pour les voyageurs que figure
une condition relative à l’argent énumérée par Mniszech. Misson écrit dans son Mémoire
:
“Pour voyager agréablement, il faut faire belle
dépense: c’est le moyen d’être respecté de tout le monde, d’avoir entrée par
tout et de bien profiter du voyage. [...] Encore une fois, je conseille, sur
toutes choses, tant au voyageur qui est maître de son bien, qu’aux parents ou tuteurs
des jeunes gens qu’ils envoyent ainsi visiter le monde, de faire une dépense
honorable.”[xxxii]
En 1718 paraît la première édition du Séjour de Paris que l’auteur, Joachim
Christoph Nemeitz, choisit de donner sous le pseudonyme de Timentes[xxxiii].
Les quatre premiers chapitre de son livre traitent de l’art de voyager. Concernant les dispositions à prendre avant tout
voyage, Nemeitz intitule son Chapitre IVme : “Was man vorher notwendig wissen müsse, ehe man reiset?”
Michel-Georges Mniszech formule un principe général concernant les études
qu’il estime devoir être achevées par celui qui forme le voeu de voyager
utilement. Nemeitz au contraire développe le même principe en l’énonçant en
quatre points. Pour lui, avant d’entreprendre un voyage, le voyageur doit connaître
des langues étrangères –l’allemand, le français, le latin-, la géographie, la
généalogie, l’histoire, la géométrie, la politique et la morale[xxxiv].
À Berne à cette époque et tandis que “l’esprit français et son élégance
s’associent à la profondeur et à l’érudition allemandes”,[xxxv]
le livre de Nemeitz est connu et conseillé aux futurs voyageurs. Elie Bertrand
entretient une correspondance étroite avec les savants de l’Europe entière. Il
est fort probable qu’il ait connu cet écrit à défaut d’en avoir possédé un
exemplaire dans sa bibliothèque.
En 1719 est publiée la seconde édition d’Einleitung zu der Klugheit zu leben...[xxxvi]
L’auteur, Julius Bernhard von Rohr, élève de Christian Wolff, est un illustre
répresentant des sciences camérales. Le Chapitre XIIIme de son livre, “Von den Reisen”, renferme quatre-vingt-onze règles qui concernent l’art de voyager. Par leur caractère, ces règles ne sont pas sans évoquer l’idée
d’un voyage des gentilshommes : le fameux Grand
Tour[xxxvii]. Un certain nombre de ces règles a
perdu de son importance au cours du dix-huitième siècle principâlement du fait
d’une amélioration des conditions de voyage d’une part et du fait de la
formation vers le milieu du siècle d’un idéal du voyage bourgeois -Bildungsreise- d’autre part[xxxviii].
Il est à noter que les règles proposées par von Rohr devaient être importantes
: elles furent intégralement reproduites dans l’article “Reisen” du tome XXXIme
du Großes Vollständiges
Universal-Lexikon... de Johann-Heinrich Zedler[xxxix].
Pour relever les traces d’une parenté des pensées ou bien d’une liaison
éventuelle des réflexions de Mniszech et de celles de von Rohr, on doit se
référer aux règles élaborées par ce dernier. Les règles numéros 1 et 2
contiennent une invite à approfondir ses connaissances par les voyages
(p.367-368)[xl].
La règle numéro 13 souligne la prépon-dérance d’une observation individuelle
qui doit être faite au cours des voyages : “Du mußt auch auf Reisen mehr
observieren, sehen, hören und
aufschreiben als lesen oder meditieren” (p.369). La règle numéro 75
souligne la nécessité de prendre tous les jours des notes : “Auf der Reise
habe die Schreibtafel stets in Händen, darein du alle Tage aufnotierest, was du
denkwürdiges siehest und hörest, mit wem du bekannt wirst u.s.w. auch alle
Abende, ehe du zu Bett gehest, mußt du solches abschreiben” (p.375). La
règle numéro 80 conseille de s’intéresser aux sciences camérales (p.377) ; la
règle numéro 82 indique comment faire des observations et consigner des notes
en visitant les villes (p.378) ; la règle numéro 88 explique comment visiter
les manufactures (p.389). La ressemblance entre les règles énoncées par von
Rohr et celles formulées par Mniszech et son précepteur suisse paraît
indibutable. Il apparaît donc fort probable qu’Elie Bertrand se soit inspiré du
dictionnaire de Johann-Heinrich Zedler pour élaborer à l’intention de
Michel-Georges Mniszech ses Réflexions
sur la manière de bien voyager. Peut-être a-t-il aussi eu connaissance du Philosophisches Lexikon... de Johann-George
Walch -édité à Leipzig en 1740-, où s’est trouve l’article “Reisen”[xli].
Mais ce dernier est loin d’égaler celui de von Rohr...
Le petit traité de Michel-Georges Mniszech sur l’art de voyager indique quelles sont les
conditions et les préceptes nécessaires à connaître pour apprendre et pour se
mettre en état de voyager utilement. Hormis quelques fragments presque
littéralement transcrits de l’Émile de
Rousseau, ce texte réunit les éléments caractéristiques d’un art de voyager
destiné à la préparation d’un voyage de gentilshommes -Grand Tour-. Il nous renvoie de plus à un idéal du voyage bourgeois
-Bildungsreise- selon lequel le
voyage est accompli non plus seulement pour le plaisir mais pour
l’approfondissement des connaissances et pour le perfection-nement du
caractère, cela en vue de profits futurs pour sa patrie. Ainsi que l’a fort
justement écrit le jeune aristocrate polonais : “Un homme de condition dans
ses voyages doit se proposer de former son cœur, son caractère, son esprit, ses
manières et son corps [...]. Un voyageur est obligé encore de se représenter
souvent à quoi il pourra être destiné dans sa patrie, afin de regler ses
études, ses réflexions et ses observations d’une manière relative à ce qu’il
peut attendre.”[xlii].
Marek Bratun
Centre de Recherches sur la Littérature des Voyages
Université d’Opole
[i] Andrzej Rosner, Mniszech
MichaB Jerzy Wandalin [in] Polski
SBownik Biograficzny (Dictionnaire
Biographique Polonais, ci-après PSB),
WrocBaw 1976, vol. 21, p. 480-484.
[ii] Historisch-Biographisches Lexikon der Schweiz,
Neuenburg 1924, vol. 2, p. 205-206, C. Kanton
Waadt, no 2 (l’article ‘Bertrand’) ; Elisabeth Wahl, Bertrand, Elie (1713-1797) [in] Dictionnaire
des journalistes 1600-1789. Sous la direction
de Jean Sgard, Oxford, 1999, vol. 1, p. 92-93 ; Marc Weidmann, “Un pasteur-naturaliste du XVIIIe siècle :
Elie Bertrand (1713-1797)” [in] Revue historique vaudoise, 1986,
vol. XCIV, p. 63-108.
[iii] Hanna Dymnicka-WoBoszyDska et Ryszard W.
WoBoszyDski, Mniszech Józef Jan
Tadeusz [in] PSB, WrocBaw,
1976, vol. 21, p. 478-480.
[iv] Marek BratuD, “Paris
aux yeux des jeunes Sarmates éclairés en 1766-1767 d’après une correspondance
inédite de Joseph et Michel-Georges Mniszech” [in] , Studies on
Voltaire and the Eighteenth Century, 1999, vol. 371, p. 257-274 ; “Le comte Michel-Georges Vandalin Mniszech et
ses voyages d’instruction en Europe occidentale en 1762-1768” [in] Pro
Sæculo XVIIIo. Societas Helvetica. Bulletin de la Société suisse pour
l’étude du XVIIIe siècle, juin 1999, no 14, p. 9-12 ; “Die polnische Deutschlandreise in der
zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts am Beispiel von
Graf Michael Georg Mniszechs Reisebeschreibung 1765” [in] Das Achtzehnte Jahrhundert, 2000,
Jahrgang 24, Heft 1, p. 13-24.
[v] Recueil des lettres
écrites par messieurs les comtes de Mniszech et monsieur Bertrand à madame la
comtesse de Mniszech, grande chambellane de Lithuanie, leur mère, et à monsieur
Loyko, chambellan du roi, chevalier de l’ordre de St. Stanislas, leur ami,
pendant leurs études à Berne en 1762-1763-1764. Bibliothèque municipale de
Versailles, Fonds Lebaudy. Ms 4o. 58-60. Voir aussi Jean-Charles d’Amat et Hélène Delattre, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque Lebaudy, s.l., 1964,
p.159-162.
[vi] Hanna Dymnicka-WoBoszyDska, “Mniszchowa z Zamoyskich Katarzyna” [in] PSB, WrocBaw, 1976, vol. 21, p.454-457.
[vii] Helena Madurowicz-UrbaDska, “Aoyko (Aojko) Feliks Franciszek” [in] PSB, WrocBaw, 1973, vol. 18, p.
447-451.
[viii] Voici la description du manuscrit : ,“En ce qui concerne le
manuscrit Observations politiques
et morales par Mr le comte Michel Mniszech, c’est un volume
parfaitement relié, écrit en plusieurs écritures, donc certainement recopié par
des secrétaires. Aucunement un ensemble de plusieurs écrits rassemblés et
reliés après avoir été écrits. [...] Les pages font 25,7 x 20,5 centimètres et
la couverture en carton déborde d’environ 0,5 cm sur les trois côtés
autres que la reliure. L’épaisseur est de 4,5 cm pour les pages, le carton de
la couverture fait 0,4 cm. Le livre a donc une épaisseur totale de 5,3 cm
environ. La couverture est papier brun marbré, sauf le dos et le bord des côtés
qui sont en peau.” Lettre de Jean-Malo Ronin à Marek BratuD, en date
du 30 juin 1996. Je tiens à remercier vivement M. Jean-Malo Ronin pour m’avoir
aidé à obtenir le microfilm du manuscrit mentionné et pour m’avoir autorisé à
en faire état pour mes travaux.
[ix] Michel-Georges Mniszech, Réflexions
sur la manière de bien voyager [in] Observations
politiques et morales par le comte Michel Mniszech 1762-1765, p.48-55.
[x] Justin Stagl, A History of Curiosity. The Theory of Travel 1550-1800, Chur 1995,
p.70-81.
[xi] Michel- Georges Mniszech, Réflexions
sur la manière de bien voyager [in] Observations politiques et morales
[…], op.cit., p.48-49.
[xii] Ibid., p.49.
[xiii] Ibid., p.50.
[xiv] Ibid., p.51-52.
[xv] Uli Kutter, Reisen–Reisehandbücher–Wissenschaft. Materialien zur Reise-kultur im 18. Jahrhundert. Mit einer
unveröffentlichen Vorlesungsschrift des Reisekollegs von A.L. Schlözer vom WS
1792/93 im Anhang, Neurid 1996, p. 8-9.
[xvi] Michel-Georges Mniszech, Réflexions
sur la manière de bien voyager [in] Observations politiques et morales
[…], op.cit., p.52.
[xvii] Ibid., p.53.
[xviii] Ibid., p.55.
[xix] Uli Kutter, “Apodemiken und Reisehandbücher. Bemerkungen und ein bibliographischer
Versuch zu einer vernachlässigten Literaturgattung” [in] Das Achtzechnte
Jahrhundert, 1980, Jahrgang 4, Heft 2, p. 116. Voir aussi Justin Stagl
unter Mitarbeit von Klaus Orda und Christel Kämpfer, Apodemiken. Eine räsonnierte Bibliographie der reisetheoretischen
Literatur des 16., 17. und 18. Jahrhunderts, Paderborn 1983.
[xx] Jean-Jacques Rousseau, Émile
ou de l’éducation [in] idem, Œuvres
complètes. Édition publiée sous la direction de Bernard Gagnebin et Marcel
Raymond, vol. 4, Paris 1969 (Bibliothèque de la Pléiade, 208), p. 1860-1861,
1863. Voir aussi Dictionnaire des
littératures. Publié sous la direction de Philippe Van Tieghem avec la collaboration
de Pierre Josserand, vol. 3, Paris 1968, p. 3419 (l’article ‘Rousseau
(Jean-Jacques), 1712-1778’).
[xxi] Lettre de Michel-Georges Mniszech à Félix Aoyko de Berne du
16 octobre 1762. Recueil des lettres,
cote 4o. 58, vol. I, p. 91r.
[xxii] Michel-Georges Mniszech, Réflexions
sur la manière de bien voyager [in] Observations politiques et morales
[…], op.cit., p.49.
[xxiii] Jean-Jacques Rousseau, Émile...,
op.cit., p. 828.
[xxiv] Michel-Georges Mniszech, Réflexions
sur la manière de bien voyager [in] Observations politiques et morales
[…], op.cit., p.49-50.
[xxv] Jean-Jacques Rousseau, Émile...,
op.cit., p. 828.
[xxvi] Michel-Georges Mniszech, Réflexions
sur la manière de bien voyager [in] Observations politiques et morales
[…], op.cit., p.50.
[xxvii] Ibid., p. 832. Sur ce sujet, voir aussi Ralph-Rainer Wuthenow, Die erfahrene Welt. Europäische Reiseliteratur im Zeitalter der Aufklärung, Frankfurt am Main 1980, p. 91-96 ; Rainer
S. Elkar, “Reisen bildet. Überlegungen
zur Sozial- und Bildungsgeschichte des Reisens während des 18. und 19.
Jahrhunderts” [in] Reisen und
Reisebeschreibungen im 18. und 19. Jahrhundert als Quellen der
Kulturbeziehungsforschung. Herausgegeben von Boris I. Krasnobaev, Gert
Robel und Herbert Zeman. Redaktion Wolfgang Kessler, Berlin 1980, p.58-59.
[xxviii] Jean-Jacques Rousseau, Émile...,
op.cit., p.828.
[xxix] Idem. Sur ce sujet : Normand
Doiron, L’Art de voyager. Le déplacement à l’époque classique, Sainte-Foy /
Paris, Les Presses de l’Université Laval / Klincksiek, 1995, p.187-190.
[xxx] “Trois ouvrages nous éclaireront dans notre tournée, la
description historique et critique de l’Italie par l’abbé Richard, le
voyage d’Italie par Misson, et le voyage pittoresque par Cochin”.
Lettre de Michel-Georges Mniszech à Catherine Mniszech d’Yverdon du 10 juillet
1767. Recueil des lettres, cote 4o.
59, vol. II, p.406v. Les soulignements sont de l’auteur de la lettre citée.
[xxxi] François-Maximilien Misson, Nouveau
Voyage d’Italie fait en l’année 1688. Avec un mémoire contenant des avis utiles
à ceux qui voudront faire le même voyage. Première et seconde partie, La
Haye 1691.
[xxxii] François-Maximilien Misson, Voyage
d’Italie de monsieur Misson avec un mémoire contenant des avis utiles à ceux
qui voudront faire le même voyage. Cinquième édition, plus ample et plus
correcte que les précédentes, enrichie de nouvelles figures et augmentée d’un
quatrième volume traduit d’anglais et contenant les remarques que monsieur
Addison a faites dans son voyage d’Italie, vol. 3, Utrecht 1722. Mémoire pour les voyageurs, p. 199-200.
[xxxiii] Joachim-Christoph Nemeitz -pseudonyme
Timentes-, Séjour de Paris, oder getreue
Anleitung, welchergestalt Reisende von Kondition sich zu verhalten haben, wenn
sie ihre Zeit und Geld nützlich und wohl zu Paris anwenden wollen. Nebst einer
zulänglichen Nachricht von dem königlichen, französischen Hof, Parlament,
Universität, Akademien, Bibliotheken, Gelehrten, Künstlern.., Vierte
Auflage, Straßburg 1750.
[xxxiv] Ibid., p. 21.
[xxxv] Louis-Samuel de Tscharner, La
Grande Société de Berne: 1759-1909. Notice commémorative à l’occasion du cent
cinquantième anniversaire de sa fondation, Berne, 1909, p.26.
[xxxvi] Julius-Bernhard von Rohr, Einleitung zu der Klugheit zu leben, oder
Anweisung, wie ein Mensch zu Beförderung seiner zeitlichen Glückseligkeit seine
Aktionen vernünftig anstellen soll. Andere und vermehrte Auflage, Leipzig
1719.
[xxxvii] Ibid., Chapitre XIIIme “Von den
Reisen”, p. 253-287. Sur le Grand Tour voir : Richard Lassels, The Voyage of Italy, or a compleat Journey througt Italy, Paris,
1670, vol.1-2 ; Edward Chaney, The Grand Tour
and the Great Rebellion: Richard Lassels and the «The Voyage of Italy» in the
Seventeenth Century, Geneva-Turin, 1985 ; Ludwig Schud, Italienreisen im 17. und 18. Jahrhundert,
Wien, 1959; Cesare de Seta, L’Italia de
Grand Tour : Da Montaigne a Goethe, Napoli, 1992 ; Jeremy Black, The British Abroad : the Grand Tour in the
Eighteenth Century, Stroud, 1997 ; Pierre Chessex, “Grand Tour” [in]
Michel Delon, dir., Dictionnaire européen
des Lumières, Paris, 1997, p.518-521.
[xxxviii] Sur les conditions de voyage : Vom Reisen in der Kutschenzeit. Austellung
der Eutiner Landesbibliothek 24.
November 1989–31. August 1990. Konzeption
und Katalog: Wolfgang Griep und Susanne Luber. Mit Beiträgen von: Klaus Beyrer,
Gert Robel, Winfried Siebers, Ralph-Rainer Wuthenow, Heide in Holstein, 1989;
Uli Kutter, “Zur Kulturgeschichte des
Reisens” [in] Niedersachsen in der
Reiseliteratur vergangener Jahrhunderte. Austellung im Foyer der
Niedersäch-sischen Staats- und Universitätsbibliothek Göttingen, 1980, p.11-20.
Sur le Bildungsreise : Norbert
Conrads, “Politische und
staatsrechtliche Probleme der Kavalierstour” [in] Reiseberichte als Quellen europäischer Kulturgeschichte. Aufgaben und
Möglichkeiten der historischen Reiseforschung. Herausgegeben von Antoni
Mczak und Hans-Jürgen Teuteberg, Wolfenbüttel, 1982, p.47 ; Uli Kutter, Reisen-Reisehandbücher-Wissenschaft..., p.11-12.
[xxxix] Johann-Heinrich Zedler, Großes Vollständiges Universal-Lexikon aller
Wissenschaften und Künste..., Leipzig und Halle, 1742, vol. XXXI[Rei-Ri], p.366-385.
[xl] Pour ne pas multiplier inutilement des notes concernant des
fragments cités de l’œuvre de Zedler, j’insère dans le texte même entre
parenthèses le numéro depage directement après chaque passage cité.
[xli] Johann-Georg Walch, Philosophisches Lexikon..., Leipzig, 1740, p.2143-1244.
[xlii] Michel-Georges Mniszech, Réflexions sur
la manière de bien voyager [in] Observations politiques et morales […],
op.cit., p.51.