“Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage”

La culture des voyageurs : regards,

savoirs & discours

 

Dominique Lanni

 

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“Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,/ Ou comme cestui-là qui conquit la toison,/ Et puis s’en est retourné, plein d’usage et de raison,/ Vivre entre ses parents le reste de son âge” écrit du Joachim du Bellay[i]. Qu’attend de son voyage celui qui s’aventure au loin ? De voir Jérusalem comme l’auteur anonyme du Pelerin veritable ?[ii] Que découvre-t-il ? Un paradis terrestre comme Louis-Antoine de Bougainville ?[iii] Que rapporte-t-il de son périple lorsqu’il s’en revient vivre parmi les siens ? Rien comme Jean de Léry ?[iv]

Poser côte à côte la “culture” et les “voyageurs” relève d’une gageure dont le déictique “des” exprime toute l’ambiguïté. Car traiter de la culture des voyageurs, ce n'est pas se limiter à l’étude de la culture antique de l'homo viator que célèbrent et vénèrent les humanistes[v]. En effet, traiter de la culture des voyageurs, c’est certes s’attacher à caractériser la formation intellectuelle des voyageurs[vi], mais c’est aussi s’intéresser à la manière dont ils voyagent et rendent compte de leur voyage[vii] et se préoccuper d’analyser la manière dont est reçu et appréhendé ce qu’ils consignent dans leurs écrits ou ce que d’autres relatent pour eux[viii]. C’est la raison pour laquelle la culture sera ici appréhendée comme summa de regards, de savoirs et de discours. [ix]

Les savoirs que les voyageurs emportent avec eux, ceux qu’ils acquièrent au cours de leurs périples et ceux qu’ils créent de toutes pièces informent des discours extrêmement variés : poèmes liminaires, poèmes épiques, lettres, œuvres dramatiques ou romanesques, discours politiques ou scientifiques, arts de voyager...[x] Tantôt ils sont assujettis à la forme dans laquelle ils sont insérés tantôt ils gouvernent la forme même de l'énoncé, empruntant à un corpus que l'on a plus ou moins de difficultés à identifier des topiques, des stéréotypes. Le discours du voyageur ou du savant s'origine fréquemment dans les réminiscences de quelque scène vécue ou de quelque lecture. Plus que l'expérience des voyageurs c'est une culture supposée commune aux voyageurs qui est convoquée. Plus que d’autres types d’énoncés, l’énoncé viatique est un énoncé qui a besoin d'emprunter des formes allotopes, de s'appuyer sur des expériences, de faire appel à des lectures pour exister et être reconnu[xi].

Quelle est la place dévolue aux relations de voyage dans la bibliothèque de l'honnête homme ?[xii] Quels sont les modèles tutélaires des voyageurs de l'âge classique ? Sous quelle forme la culture se présente-t-elle dans leurs écrits et quelle place occupe-t-elle ? Engendre-t-elle des formes discursives originales ? A-t-on affaire à une culture à ce point prégnante qu’un texte puisse en être parasité ? Les écrits viatiques relèvent-ils de la creatio ou seulement de l'imitatio dès lors que leurs rédacteurs se trouvent contraints de procéder à de multiples emprunts pour composer leurs relations ? Qu’en est-il des “arts de voyager” ? La notion d’“art” réfère-t-elle à une culture du voyage ?[xiii] Du Nouveau Monde à l'Orient, de la Laponie à Butua en passant par l'Arabie heureuse, Malte et l'Europe française, via l'étude d'expériences viatiques et de pratiques discursives diverses, ce sont donc différentes expressions et manifestations de la culture des voyageurs à l’âge classique qui vont ici être abordées.

Ce volume s'ouvre sous le signe de Mercure. En analysant sa présence dans l'œuvre de Guillaume Budé, Normand Doiron montre comment évolue la mythologie qui caractérise cette divinité à la Renaissance, en quoi le dieu célébré par les humanistes diffère du dieu vénéré par les auteurs antiques – “Mercure dans l’œuvre de Guillaume Budé” –. C'est à une grande figure de l'humanisme que s'est intéressée Anne-Marie Beaulieu : Henri Lancelot de La Popelinière. L'étude qu'elle livre de sa méthode de travail et de ses sources dans sa rédaction des Trois mondes révèle combien il a été un voyageur de cabinet – “La Popelinière, voyageur de cabinet” –. Ce ne sont pas ces voyageurs particuliers que sont les voyageurs de cabinet qui ont retenu l'intérêt de Raïa Zaïmova mais les voyageurs qui, au seizième siècle, se sont rendus en Orient. Analysant les stratégies d'écriture déployées dans un important corpus de relations de voyage, elle montre en quoi ces voyages ont participé à la métamorphose du savoir humaniste à la Renaissance – “Voyager en Orient : métamorphoses du savoir humaniste” –. S'intéressant à d'autres voyageurs, les pèlerins, Marie-Christine Gomez-Géraud s'est appliquée à mettre en évidence la part dévolue à la culture juive dans la littérature de pèlerinage. La culture des pèlerins n'est pas celle des humanistes. Elle n'en demeure pas moins une culture originale riche d'enseignements quant à la compréhension de la forme et des enjeux des relations de voyage au seizième siècle – “La culture juive dans la littérature de pèlerinage” –. En consacrant son étude aux merveilles dans les relations de voyage en Asie, Elke Waiblinger montre comment évolue la perception que les voyageurs ont de leur expérience au seizième siècle. Si les voyageurs sont encore des lecteurs et des compilateurs, il reste indéniable que c’est toute une conception du monde est en passe de disparaître – “Les Miracles du monde s’affaiblissent. Le changement dans l’expérience des voyageurs au seizième siècle” –. En analysant la représentation des Caraïbes dans les récits de voyage et ouvrages géographiques traitant des Amériques, Odile Gannier montre en quoi la découverte du monde indien a réactivé les débats chers aux anciens tout en offrant une nouvelle aire d'expansion aux mythes fondateurs de la culture européenne – “Les Caraïbes à l’essai. La Culture des voyageurs à la Renaissance” –. Parmi les voyageurs qui ont écumé les Amériques au seizième siècle, les missionnaires jésuites ont joué un rôle prépondérant. C'est à la manière dont ils se sont appliqués à transmettre leur savoir anthropologique au tournant des seizième et dix-septième siècles que s'est intéressé Jean-Claude Laborie en retraçant l'histoire de leurs avatars dans le Brésil des Cannibales – “L’héritage missionnaire. La transmission du savoir anthropologique des premiers missionnaires jésuites du Brésil (1549-1620)” –.

Ce ne sont pas les jésuites mais les dominicains de la congrégation de Saint Maur qui ont retenu l'attention d'Elfrieda Dubois. En consacrant son étude aux voies empruntées par deux érudits à l'avènement du dix-septième siècle, dom Mabillon et dom Monfaucon, elle montre dans quelles conditions ces deux dominicains ont patiemment récolté des manuscrits pour enrichir la bibliothèque du roi – “Les voyages d’érudition et de recherches « peregrinatio academica » au dix-septième siècle en France, en Europe et au-delà…” –. La perception de l'autre par les voyageurs est perceptible dans les toponymes. Elisabetta Borromeo le montre dans l'étude qu'elle consacre aux toponymes et à la culture des voyageurs européens dans l'empire ottoman dans la première moitié du dix-septième siècle – “Les toponymes et la culture des voyageurs européens dans l’empire ottoman (1600-1644)” –. C'est à la représentation de l'autre par les voyageurs et les savants que nous nous sommes également intéressés via l'étudede la perception de la vocalité des Hottentots. L'autre n'est pas seulement un corps. Il est aussi une voix et cela même si son parler est inintelligible – “L’intranscriptible vocalité des Sauvages du Cap dans les discours des voyageurs et des savants au dix-septième siècle” –. Les études qui suivent portent sur quatre grands voyageurs du dix-septième siècle : Marc Lescarbot, Robert Challe, Jean-Baptiste Tavernier et Gemelli-Carreri. Comme le montre Marie-Christine Pioffet, Marc Lescarbot est un voyageur de cabinet dont l'expérience du voyage résulte d'une véritable quête épistémologique – “Le gai savoir ou la quête épistémologique de Marc Lescarbot au Nouveau Monde” –. Robert Challe a également été -mais à un degré moindre- un grand lecteur en plus d'être un grand voyageur ; et c'est à Robert Challe “voyageur-lecteur” aux Indes que s'est intéressée Chantal Meure – “Un voyageur-lecteur aux Indes : Robert Challe” –. Au cours des voyages qu'il a effectués en Orient, Jean-Baptiste Tavernier a pu se familiariser avec les us et coutumes de ses hôtes. Frédéric Tinguely montre comment il perçoit et décrit la culture de cour – “La culture de cour chez Jean-Baptiste Tavernier” –. A la fin du dix-septième siècle, le Napolitain Gemelli-Carreri visite la Chine. Parmi les curiosités qui retiennent son attention figurent les festivités. C'est cet aspect de la culture chinoise vu par un touriste avant l'heure que s'est appliquée à analyser Sylvie Requemora – “Culture et fête à la fin du dix-septième siècle : regard curieux sur la Chine du premier touriste occidental, le Napolitain Gemelli-Careri” –.

La Grèce, l'Italie, Malte suscitent au dix-huitième siècle l'intérêt de nombreux voyageurs. Le voyage en Italie est une pratique éclairée au dix-huitième siècle mais c'est comme chapitre de notre histoire intellectuelle que Gilles Bertrand l'analyse – “Le voyage en Italie comme pratique éclairée au dix-huitième siècle : un chapitre de l’histoire intellectuelle” –. L'espace méditerranéen voit s'épanouir des cultures différentes et les voyageurs ne manquent pas de consigner dans leurs notes les pratiques qui les intriguent. Mais lorsqu'ils sont contraints de séjourner un temps en une ville ou en une contrée, leur rapport à la culture évolue. Alain Blondy s'est intéressé à la scène culturelle de Malte – “La scène culturelle de Malte au dix-huitième siècle” –, Letizia Norci Cagiano à la culture sicilienne – “Sicilia graeca triumphans ?” –, Ioli Vingopoulou au monde grec orthodoxe – “Le monde grec orthodoxe vu par les voyageurs au dix-huitième siècle” – et Mohamed Bernoussi à la culture arabe via l'analyse de la perception du rituel du service du café – “L'Arabie heureuse de Jean de La Roque” –. Voyager est un art et rares sont parmi les aristocrates les véritables aventuriers. Le manuscrit de l'Art de voyager utilement de Michel-Georges Mniszech qu'a découvert Marek Bratun est un document exceptionnel et riche d'enseignements sur les pratiques culturelles d'un jeune aristocrate polonais au dix-huitième siècle – “L’art de voyager utilement selon Michel-Georges Mniszech, d’après un manuscrit inconnu (1762)” –. Plusieurs voyages manuscrits encore inédits à ce jour attestent de l'intérêt des voyageurs polonais pour l'Europe. Mais les voyageurs français qui s'intéressent à l'Europe de l'Est sont également nombreux et riches d'enseignements en termes de représentations. Michel Marty montre comment, entre culture et barbarie, les voyageurs ont perçu et décrit la République de Pologne – “Culture ou barbarie ? Les voyageurs français et la République de Pologne au dix-huitième siècle” –, Gésa Szasz et Lajos Kövér, comment ils ont perçu et décrit les villes hongroises – “La perception de villes hongroises par les voyageurs français dans la seconde moitié du dix-huitième siècle” –, Francine-Dominique Liechtenan, en quels termes ils ont décrit la cour de Russie sous le règne d'Elisabeth – “La perception de la cour de Russie sous le règne d’Elisabeth dans la culture des diplomates occidentaux” –. Au dix-huitième siècle, une certaine Europe parle français. Le polygraphe Caraccioli croit en une certaine Europe. C'est cette relation de Caraccioli à l'Europe française que s'est appliqué à mettre en évidence Martine Jacques – “”Caraccioli et l’Europe française –. De tous les pays que Voltaire a visités, l'Angleterre est sans doute celui qui l'a le plus fasciné. L'amitié qu'il a nouée avec Lord Hervey a donné lieu à une riche correspondance. C'est cette correspondance qu'a notamment étudié Nicholas Cronk pour rendre compte du paradoxe du modèle anglais chez Voltaire – “Voltaire, Lord Hervey et le paradoxe du modèle anglais” –.

Mais le dix-huitième siècle est surtout le siècle des grandes explorations. Les limites du monde connu sont encore repoussées, les intérieurs des terres jusqu'alors cotoyées sont explorées. Lorsqu'il se lance dans la rédaction de son Histoire Générale des Voyages, Prévost ne se contente pas de réunir une somme de connaissances. Son entreprise, comme le montre Sylviane Albertan-Coppola, ne consiste pas seulement à constituer un savoir, elle vise aussi à le célébrer – “Constitution et célébration du savoir dans l’Histoire Générale des Voyages de Prévost” –. La seconde moitié du dix-huitième siècle voit se constituer une multiplicité de savoirs en disciplines. Le père Labat a été un témoin privilégié des mœurs et coutumes des nègres et des indiens des îles d'Amérique. Le regard qu'il porte sur ces populations atteste indéniablement de sa curiosité et dans les notes qu'il a consignées se fait jour une ethnologie balbutiante comme le montre Marie-Monique Bernard – “Nègres et indiens des îles d’Amérique à travers le regard du père Labat. Une approche ethnologique balbutiante” –. Comme le met en évidence Cédric Cerruti, c'est sous l'impulsion des naturalistes que se constitue le savoir américaniste – “La constitution d’un savoir américaniste grâce aux naturalistes de la seconde moitié du dix-huitième siècle : du miroir au laboratoire” –. Quant à la Laponie, elle s'affirme tout au long du dix-huitième siècle comme un champ d'investigation privilégié pour les scientifiques, ainsi que le révèle l'étude de Maryvonne Crenn – “De l’épistémologie à l’anthropologie… La culture des voyageurs en Laponie au dix-huitième siècle” –. De ces expéditions rend compte la presse périodique. Comme le montre Yasmine Marcil, les journalistes, en faisant le compte rendu des différentes expéditions dépêchées dans les Amériques, dans le Pacifique ou en Laponie, participent au renouvellement des savoirs – “Le voyageur dans la presse périodique de la seconde moitié du dix-huitième siècle” –. Parmi les nombreux scientifiques qui voyagent et participent de la constitution du savoir en discipline figure Constantin-François-Chasseboeuf de Volney et c'est son apport à la culture scientifique du tournant des Lumières qu'évalue Genny Pugliese – “Voyager avec les idéologues, Constantin-François-Chassebœuf de Volney” –.

 

Dominique Lanni

Directeur de La Revue Française

 

 

 



[i] Joachim du Bellay, Les Regrets, 31, Paris, Fédéric Morel, 1558. Rééd. : Joachim du Bellay, Les Regrets [in] Œuvres poétiques, II, Paris, Bordas, “Classiques Garnier”. Édition établie par Daniel Aris et Françoise Joukovski.

[ii] Anonyme, Le Pelerin veritable de la Terre sainte, auquel soubs le discours figuré de la Jerusalem antique et moderne est enseigné le chemin de la Celeste, Paris, Louis Febvrier, 1615.

[iii] Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde par la frégate du roi La Boudeuse et la flûte L'Étoile en 1766, 1767, 1768 et 1769. Paris, Saillant et Nyon, 1771. Rééd. : Etienne Taillemite, Bougainville et ses compagnons autour du monde, Paris, Imprimerie Nationale, 1977, 2 vol.

[iv] Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Bresil, La Rochelle [pour Genève ?], Antoine Chuppin, 1578. Rééd. Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Bresil, Paris, Le Livre de Poche, 1994, “Bibliothèque classique”. Texte établi, présenté et annoté par Frank Lestringant. Commentant l’Histoire d’un voyage…, Irma Majer écrit : En un sens, l’Histoire n’existe que parce que Léry n’a rien à rapporter. Tout ce qu’il rapporte ce sont des mots qui, comme le perroquet, ne peuvent franchir l’océan qui sépare ici et là, le signi-fiant du signifié. Au moment où il doit dire exactement la vérité, Léry devient, tout comme le perroquet-souvenir un témoin muet, gesticulant, montrant ce qu’il ne peut nommer.” Irma Majer, “La fin des voyages : écriture et souvenirs chez Jean de Léry” [in] Revue des Sciences Humaines, n°214, 1989-2, p.71-83.

[v]Si l’on examine le vocabulaire grec et latin, écrit Normand Doiron, il est évident que ni Ulysse ni énée ne furent des « voyageurs », au sens où nous l’entendons depuis la Renaissance. Pourtant, les humanistes ont fait de ces héros les patrons des voyageurs ; et de leurs glorieux périples, les modèles du déplacement moderne.” Normand Doiron, L’Art de voyager. Le déplacement à l’âge classique, Sainte-Foy / Paris, Les Presses de l’Université Laval / Klincksieck, 1995.

[vi] Sur la formation intellectuelle de Voltaire et sur le rôle joué par ses amitiés et inimitiés européennes : Michel Delon et Catriona Seth, dirs., Voltaire en Europe. Hommage à Christiane Mervaud, Oxford, Voltaire Foundation, 2000.

[vii] Ainsi de l’étonnante genèse du Journal de Voyage en Italie par la Suisse et l’Allemagne de Montaigne retrouvé par François Moureau : François Moureau et René Bernoulli, dirs., Autour du Journal de voyage de Montaigne (1580-1980). Avec une copie inédite du Journal de voyage. Actes des Journées Montaigne, Mulhouse / Bâle, 1980, Paris, Champion, 1982.

[viii] Pour un exemple de probable supercherie littéraire : François Leguat, Voyage et aventures de François Leguat et de ses compagnons en deux îles désertes des Indes orientales, Amsterdam / Londres, Jean-Louis de Lorme / Daniel Mortier, 1708. Sur Leguat et son Voyage : Henri Deherain, “Le voyage de François Leguat dans l’océan Indien est-il imaginaire ?” [in] Bulletin de la Section de géographie, Ministère de l’Instruction publique, t.XLI, 1926 ; Jean-Michel Racault, “De la relation de voyage au roman : l’exemple du Voyage de François Leguat” [in] Cahiers de Littérature du XVIIe siècle, n°8, 1986, p.57-65.

[ix] Pour un exemple de l’utilisation des récits de voyage par les savants de l’Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres : Réflexions sur la mythologie. Histoire de l’Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1740, t.XII, p.9-19 ; Philippe-Joseph Salazar, “Les pouvoirs de la fable : mythologie, littérature et tradition (1650-1725)” [in] Revue d’Histoire Littéraire de la France, n°4, 1991, p.878-889 ; “Académiciens et Africains : une contre-naissance de l’anthropologie, 1710-1750” [in] Anny Wynchank et Philippe-Joseph Salazar, dir., Afriques imaginaires. Regards réciproques et discours littéraires (17e-20e siècles), Paris, L'Harmattan, 1995, p.19-30.

[x] Sur la relation que le récit de voyage entretient avec les genres littéraires canoniques : François Moureau, dir., Métamorphoses du récit de voyage. Actes du Colloque de la Sorbonne et du Sénat (2 mars 1985), Paris, Champion / Slatkine, 1986, “Littérature des voyages”. Préface de Pierre Brunel. Marie-Christine Gomez-Géraud, dir., Les Modèles du récit de voyage. Littérales, n°7, Université de Paris X-Nanterre, 1990 ; François Moureau, dir., L'œil expert : voyager, explorer. Dix-Huitième siècle, n°22, 1990 ; Sophie Linon-Chipon, Véronique Magri-Mourgues, Sarga Moussa, dirs., Miroirs de textes. Récits de voyage et intertextualité, Nice, Publications de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, 1998 ; John Renwick, dir., L'Invitation au Voyage. Studies in honour of Peter France, Oxford, Voltaire Foundation, 2000, “Studies on Voltaire and Eighteenth Century” ; Marie-Christine Gomez-Géraud et Philippe Antoine, dirs., Roman et récit de voyage, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2001, “Imago mundi” ; Sophie Linon-Chipon, Véronique Magri-Mourgues et Sarga Moussa, dirs., Poésie et voyage. De l’énoncé viatique à l’énoncé poétique, Mandelieu-La Napoule, éditions La Mancha, 2002. “Préface” de François Moureau. “Conclusions” de Frank Lestringant ; Sylvie Requemora et Sophie Linon-Chipon, Les Tyrans de la mer. Pirates, corsaires et flibustiers, Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne / Les Cahiers du CELAT, 2002, “Imago Mundi”. “Avant propos” de François Moureau.

[xi] Sur ce point : François Moureau, “Le voyage dans la recherche française. Aspects théoriques et directions d’études” [in] Sehen und Beschreiben. Europaïsche Reisen im 18. und frühen 19. Jahrhundert, Hg. Von Wolfgang Griep, Heide, Westholsteinische Verlagsanstalt Boyens & Co., 1991, p.1-6 et “Les relations de voyage en dépit de la littérature ? Une autre écriture…” [in] Romanistische Zeitschrift für Literatur-geschichte, 26. Jahrgang, Heft 1/2, 2002, p.91-104.

[xii] Sur cette question : Jean-Marc Chatelain, “La bibliothèque de l'honnête homme. La culture du livre et l'idéal de l'honnêteté en France au XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle”, Conférences Léopold Delisle, prononcées les 27 avril, 4, 11 et 17 mai 2000 à la Bibliothèque nationale de France.

[xiii] Sur ces interrogations : Nicole Hafid-Martin, Voyage et connaissance autour des Lumières (1780-1820), Oxford, Voltaire Foundation, 1995, “Studies on Voltaire and Eighteenth Century” ; Hans-Jürgen Lüsebrink et Anthony Strugnell, dirs., L'Histoire des deux Indes : réécriture et polygraphie, Oxford, Voltaire Foundation, 1995, “Studies on Voltaire and Eighteenth Century” ; Friedrich Wolfzettel, Le Discours du voyageur. Le récit de voyage en France, du Moyen Âge au XVIIIe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1996, “Perspectives littéraires” ; Christine Montalbetti, Le Voyage, le monde et la bibliothèque, Paris, Presses Universitaires de France, 1997, “écriture” ; Frédéric Tinguely, L'Ecriture du Levant à la Renaissance. Enquête sur les voyageurs français dans l'empire de Soliman le Magnifique, Genève, Droz, 2000, “Cahiers d'Humanisme et Renais-sance” ; Shenwen Li, Stratégie missionnaire des jésuites français en Nouvelle-France et en Chine au XVIIe siècle, Québec / Paris, Les Presses de l'Université Laval / L'Harmattan, 2001 ; Andreas Motsch, Lafitau et l'émergence du discours ethnographique, Sillery / Paris, Septentrion / Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2001, “Imago mundi”.

 

 

 

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