La perception

de la cour de Russie sous le règne d’Elisabeth dans la culture

des diplomates occidentaux

 

Francine-Dominique Liechtenhan

 

¦

 

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, il était exceptionnel qu’un voyageur occidental soit admis à la cour russe ; seuls les diplomates y furent reçus lors d’audiences soigneusement réglées par le protocole. Leur regard était-il pour autant aveuglé par le faste déployé ? Le règne d’Elisabeth présente un double intérêt ; la fille cadette de Pierre le Grand était considérée comme l’héritière et la continuatrice de l’œuvre du premier souverain éclairé ; majestueuse par son apparence et sa stature, n’ayant jamais contracté de mariage officiel, elle apparaissait comme une déesse autour de laquelle gravitait la vie publique de son immense empire, si peu connu du lecteur à l’Ouest.

La présence d'une femme jeune et jolie à la tête de l'Etat modifiait à sa manière les rôles, faussait un jeu rôdé depuis des siècles. Le ballet des maîtresses avec leurs réseaux d'influence était plus ou moins toléré dans les cours occidentales ; la chorégraphie des amants autour d'une souveraine capricieuse (pourvue d'un grand sens de solidarité envers la gent féminine de surcroît) heurtait les esprits. Ligues et fractions se créèrent, se défirent, changèrent avec ou sans la participation des ministres étrangers dont les observations se biaisaient en fonction de leur investissement. Tout leur intérêt allait vers l'analyse des cabales ou factions et ils cherchaient à déterminer le rôle exact de chaque protagoniste. Leurs “mémoires” ou “relations” suivaient une rhétorique dont la hiérarchie se révèle très rigoureuse, allant du portrait de la souveraine vers celui de ses proches pour en dégager le fonctionnement de la cour[i]. Le gouvernement de la nouvelle tsarine reposait essentiellement sur des favoris issus de tous bords et les cadres de l'armé. Elisabeth ouverte et tolérante aux personnes de toutes classes sociales autorisait telle ou telle carrière en dehors des strictes règles de la table des rangs- ceci pour le meilleur et pour le pire. Un cortège d'arrivistes et de parvenus appartenant aux deux sexes obnubilait l'illustre personne, abrutie par les fêtes incessantes, les nuits d'insomnie... et persuadée de ce fait de sa popularité[ii] ! La Souveraine à sa manière ne manquait pas de perfidie, elle semait souvent la discorde entre ses proches afin d'éviter toute contestation dangereuse. Elle jouait le grand chancelier Bestoujev contre le deuxième homme du régime, Voroncov, suscitant de petites ou grandes jalousies, improvisant des changements dans la répartition des tables, exagérant sans raison les cadeaux en faveur de l'un ou de l'autre, hasardant des clins d'œil ou des sourires engageants. Elle regardait cette politique de division comme “avantageuse pour le maintien de son établissement.”[iii] L'Impératrice de toutes les Russies savait flatter ses détracteurs ; les nobles de vieille souche hostiles par principe à la fille de Pierre Ier, furent comblés d'attentions et de postes honorifiques. Les méritocrates issus du régime de Pierre furent réinvestis dans leur fonction en dépit du grand âge de la majorité d’entre eux. Les structures et voies hiérarchiques sous le règne des héritières du grand tsar, et surtout de sa fille cadette, firent abstraction du mérite militaire ou administratif. L'irrationalisme imposé de la sorte suscitait rivalités, jalousies et paralysait a fortiori le fonctionnement de la cour, démystifiée, réduite aux impulsions les plus élémentaires. La tsarine se montrait à en croire le ministre français Dallion “en tout inférieure aux devoirs et aux charges de la Souveraineté.[iv] Un désir essentiel régissait sa vie : ne pas être importunée par les affaires de l'Etat, à condition toutefois que son honneur restât sauf. Face à l'étranger elle se révéla scrupuleuse gardienne de l'étiquette, revendiquait tout le respect dû à son impériale personne. Elisabeth était paresseuse, certes, mais elle restait la fille de Pierre le Grand, consciente du rôle de son pays dans l'équilibre international.

L’impératrice russe se voulait donc la digne héritière de son père, aspirait à rendre un rôle prépondérant à son pays dans les affaires de l'Europe. Oisive certes, mais point sotte, elle savait contrecarrer les projets de son chancelier. Elle ne se fiait pas entièrement au chef de son gouvernement, elle l'écoutait impassible, malgré sa répulsion manifeste envers lui[v] mais elle ne tranchait jamais sur un coup de tête. Les Français longtemps spéculèrent sur la naïveté politique de la jeune femme, et l'ambassadeur La Chétardie s'empressa de confirmer ce leurre - il y allait de sa propre position. Son successeur Dallion partait du principe qu'elle était incapable et qu'il valait mieux la contourner - attitude condamnée par le cabinet du roi. D'Argenson la soupçonnait de mener un double jeu, de tromper ses interlocuteurs en se servant du grand chancelier pour garder le dernier mot. Le ministre prussien Mardefeld tablait sur la langueur de la dame ; il se bornait à conserver des rapports courtois avec Elisabeth, feignait d'être un partenaire de cartes enthousiaste et loyal afin de concentrer toute son attention sur la faction adverse. Pour Frédéric II et son ministre, Bestoujev était la tête incontestable du gouvernement. L'avenir allait donner raison à d'Argenson (dit “la Bête”) : la tsarine gardait le dernier mot et posait les conditions.

La hiérarchie de l'état russe, ni utérine ni consanguine, restait divisée, fractionnée, modulable au gré de la politique internationale, et cela à la suite d'une loi arbitrairement émise par Pierre le Grand, loi laissant au souverain la liberté de choisir son successeur, au détriment de la loi salique et de la primogéniture, inexistante l'une et l'autre. Les factions familiales se divisaient selon leurs sympathies et intérêts pour les ministres étrangers, tous commandités par leurs capitales en vue d'attiser telle ou telle intrigue. Dallion, le représentant de la France à Pétersbourg, annonça à Amelot “nous sommes ici dans l'embarras jusqu'au cou et dans des mouvements bien violents.”[vi] Dans les mois d'été et d'hiver 1743, les diplomates français et prussiens flanqués d'un certain nombre de dignitaires russes vivaient leur heure de gloire à la cour élisabéthaine. Jamais les pots de vin et autres cadeaux (dont un somptueux portrait de Frédéric II) n'affluèrent en de telles quantités depuis Berlin ou Paris. Les ordres en provenance de Potsdam montraient l'impatience du roi de “conquérir” la cour de Russie : “vous soufflerez feu contre mes ennemis ou faux amis, vous battrez le fer pendant qu'il est chaud.”[vii]. Il voulait pousser l'Impératrice et son cabinet à ce point où “[il] les [avait] désirés d'avoir depuis longtemps”, c'est-à-dire liés avec lui par une alliance défensive. Les cours d'Europe se divisaient selon leurs objectifs politiques, puis se retrouvaient selon la raison d'état ; les diplomates inversement tablaient sur leurs liens d'amitié, s'abandonnaient à un certain pragmatisme, nageaient parfois à contre-courant des positions officielles de leurs dirigeants respectifs. A Pétersbourg, la diplomatie des rois et des cours prit des dimensions insoupçonnées, suscita des comportements plus souples, plus humains, plus intuitifs aussi.

A la suite de catastrophes de tout genre survenues dans le groupe franco-prussien, la situation changea en faveur de “l'inique ministre” et ses adeptes  : Alexis Bestoujev- Rioumine -et la ligue austro-britannique. Le Chancelier montra son vrai visage, celui d'un homme calculateur, brutal, redoutablement intelligent et insaisissable, malgré son manque de souplesse. Il disposait d'une série de feintes pour se dérober à une décision ou à une promesse. Le cas échéant, il avait recours à la bouteille, et prétendait ne pas se souvenir des conversations de la veille ; parfois il s'avisait de bégayer et ne parvenait pas à prononcer telle phrase fatidique[viii]. Nombreux furent les changements de clan, les transfuges vers les faiseurs de carrière des deux bords. La situation au fil des années 1743-1745 s'embrouillait. Frédéric s'en plaignit à son maître d’artillerie Schmettau : “Quant au système actuel de la Russie, il est bien difficile d'en donner une juste idée, n'ayant presque point de système fermé, et changeant souvent de noir en blanc.”[ix] Le Français Dallion et le Prussien Mardefeld durent se rabattre sur des personnages de second rang pour reconstituer ou affermir leur système de relations. S'inspirant de la politique de Londres, le roi de Prusse, en cette année 1744 où il espérait encore contracter une alliance avec la Russie, oubliait “son économie décidée.”[x] hasardait des dépenses. On cultivait les amants d'Elisabeth par des cadeaux, on recevait à Potsdam ou Versailles des jeunes Russes avides d'instruction ; Cyrille Razoumovski, le frère du favori, fut comblé d'offrandes et de toutes sortes de faveurs. On passa même sur les mœurs choquantes, les beuveries, les duels, les affaires de femmes qui accompagnaient souvent le passage des nobles russes en Occident.

Quant au comportement vis-à-vis de la gent féminine, de nouveaux désaccords se dessinaient pourtant entre Berlin et Paris. Frédéric ne jugeait pas nécessaire de cultiver les amies de la tsarine, concentrait ses dépenses sur les courtisans les plus en vue, surtout s'il les savait acquis à sa cause. Il lui répugnait dans son for intérieur de se plier aux exigences d'une cour régie par une femme ; en dépit des conseils réitérés de Mardefeld, il négligeait sciemment la troisième force du Palais d'Hiver, après les favoris et ministres étrangers : l'entourage féminin de la Souveraine. La faction féminine issue de la famille de Catherine Ière, comptant les descendantes du frère et des nièces de celle-ci préoccupaient les diplomates. Les dames d'honneur souvent avaient plus d'emprise sur l'Impératrice que ses ministres, amants déchus ou personnages trop peu attrayants pour jouer ce rôle, et de ce fait traités en valets de pied. Ces femmes issues d'un milieu modeste, parvenues dans les années 1720 aux premiers rangs de la cour, avaient été les compagnes de jeu d'Elisabeth, les confidentes de ses amours précoces, les organisatrices de ses rendez-vous galants. Et ceci dans un palais étouffant sous les contrôles de la police secrète d'Anna Ivanovna. La Souveraine leur vouait une reconnaissance éternelle et sincère ; signe de suprême confiance, elles avaient le droit de lui « gratouiller » la plante des pieds durant son sommeil.

Anna Karlovna Voroncova, la femme du vice-chancelier, dominait cette petite cour familiale, entrait à toute heure dans les salons impériaux pour recevoir les confidences d'Elisabeth. Elle fut jusqu'à son départ entièrement dévouée aux ministres de Frédéric et de Louis. Evitant de trop se mêler des affaires, elle se contentait d'un rôle passif, transmettant par-ci par-là les “sages avis” de son mari ou préparant Elisabeth à les écouter. Un voyage en Occident la fit changer de camp. Parmi ses complices, on comptait une autre cousine de l'Impératrice, Elisabeth Efimovskaïa mariée avec Tchernychev, le ministre russe à Berlin (1742 à 1746)[xi]. Présomptueuse, encline au faste, celle-ci ne comprenait pas la simplicité du cérémonial de Potsdam, l'interprétait comme un affront personnel qui tourna bientôt en une haine profonde contre le roi de Prusse. Ses plaintes rejoignirent les impressions d'Anna Karlovna, n'avait-on pas osé, à Versailles, priver du tabouret la cousine de l'Impératrice[xii]. Dès leur retour, les deux femmes fomentèrent la dysharmonie dans le groupe franco-prussien, l'une détestant Frédéric, l'autre réprouvant Louis. Ces dames ne se privaient pas de propos désobligeants sur les princes occidentaux : des goujats, irrespectueux de la dignité impériale russe. Ce fut un facteur déterminant pour le revirement de l'impératrice de Russie en faveur de l’Autriche et de l’Angleterre en mai 1746.

A en croire les Mémoires du baron Friedrich von der Trenck, un aventurier et ennemi déclaré de Frédéric II, Mme Bestoujev tenait les rênes du gouvernement[xiii]. Trenck, célèbre pour ses passades dont la chancelière, allemande de naissance, eut elle aussi le privilège, trempa sa plume dans le fiel. Anna I. Bestoujeva fut la seule personne à trouver sa sympathie à la cour impériale dont la médiocrité navrait le hobereau prussien. Effective régente du pays, nota-t-il non sans exagération, elle décidait de la guerre ou de la paix. Bestoujev était la marionnette de son épouse, une femme intelligente et rusée, plus majestueuse que l'Impératrice. Le couple lui paraissait mal associé, le Chancelier réunissant en sa personne des traits aussi contradictoires que la malice, l'égoïsme, la faiblesse et la mesquinerie. Anna Ivanovna était entièrement dévouée aux Anglais, grâce à une pension juteuse. Les 1000 ducats gracieusement offerts par Dallion à sa rivale Mme Troubetzkoy ou les 4000 roubles glissés par Mardefeld dans la poche de son mari, le procureur général, ne faisaient pas le poids contre les dizaines de milliers de livres sterling qui coulaient dans la caisse familiale des Bestoujev. Et d'Argenson accusait son ministre de gaspiller l'argent “pour faire des pensionnaires à la France.”[xiv]... A tous les niveaux, l'économie des cabinets paralysait les légations. Les Prussiens distribuaient l'argent avec parcimonie, comportement peu habile dans une gynécocratie confirmée depuis Catherine Ière. Les Français donnaient peu, mais ils eurent soin de flatter les dames, canal essentiel pour parvenir aux bonnes grâces de la tsarine ; d'Argenson organisa après de longues hésitations une campagne de séduction visant les amies intimes d'Elisabeth. L'épouse du général en chef, la Roumiantseva, “dame du palais et fort en faveur auprès de l'Impératrice” et la princesse Dolgorukov “appartenant à tout ce qu'il y a de plus bien à la cour”, recevaient des Français des “gratifications” allant de 4000 à 6000 livres d'argent comptant[xv]. Versailles par le biais des favorites avait grand soin de cultiver l'ancienne noblesse, comportement révélateur de son opinion sur la méritocratie russe ; en revanche, on rechignait à soigner la famille roturière de la fille de Pierre le Grand. Berlin par contre ne faisait pas la différence, semblait plus à l'aise avec les parvenus issus de la Table des Rangs. Une telle répartition des rôles, systématiquement poursuivie à l'aide d'espèces sonnantes et trébuchantes, aurait pu faire la force des franco-prussiens. Mais les diplomates s'enlisaient dans le système de cour, se laissaient prendre aux petites intrigues qui opposaient famille impériale, favoris, courtisans et leur entourage féminin.

Dès que son pays se trouvait mêlé à un conflit, Elisabeth se réfugiait en contemplation ; “le bruit des armes” dérangeait Sa Majesté “dans ses plaisirs et dans sa dévotion.”[xvi] Hostile par intime persuasion à toute intervention armée, elle en voulait secrètement aux “créatures et clients” du comte de Bestoujev sans évaluer l'ampleur de sa propre négligence. Inabordable pendant le carême ou d'autres fêtes religieuses, elle multipliait les pèlerinages abandonnant par légèreté, par lâcheté peut-être, le pouvoir au grand chancelier. Selon sa logique, en laissant le second homme de l'Etat risquer la vie de ses sujets, elle-même ne se souillerait pas les mains par le sang versé. Bestoujev canalisait les informations, interprétait le déroulement de la politique internationale à son gré. Louis et Frédéric se résignèrent, abandonnèrent la cour de Russie aux mains de l'ennemi et comptèrent désormais sur le temps, le destin ou le bon sens populaire, en d'autres termes, sur une éventuelle insurrection ou révolution de palais[xvii]. Mardefeld nourrissait moins d'illusions encore, il ne croyait même plus en cette éventualité “d'autant moins fondée que la haine de la nation n'[était] guère à craindre, aussi longtemps qu'elle n'aura[it] pas de chef accrédité.” Ecrasée par les caprices d'Elisabeth et la tyrannie de Bestoujev, abrutie par la mécanique des honneurs et du pouvoir, l'élite de la nation, sans même parler du peuple, n'arrivait plus à imaginer “des opérations de vigueur” qui la libéreraient de la dictature du terrible ministre[xviii].

Les têtes tombaient, les étrangers fuyaient, mais la vie de cour continuait comme si de rien n'était. Lors d'une fête donnée à une fille d'honneur de l'Impératrice, les ministres, favoris et courtisans jouèrent leur rôle à la perfection, “composèrent” des visages exprimant insouciance et gaieté. Plein de rancœur, Finckenstein brossa le portrait psychologique du courtisan à l'issue de la soirée :

 

J'eus du moins la satisfaction d'y voir le spectacle de dissimulation que la Russie seule peut fournir. Tout le monde y paraissoit de bonne humeur, le bal étoit plus animé qu'à l'ordinaire et les personnes les plus attachées au malheureux comte de Lestocq s'efforçaient de témoigner à l'enjouement.”

 

A peine l'un ou l'autre regard trahissait-il de la compassion pour l'amant incarcéré, destin qui guettait plus d'un favori ou courtisan[xix]. Le travail avec Bestoujev devint insupportable, ou plutôt impossible, et Elisabeth n'arrangeait guère la situation. Son nomadisme grandit pendant les périodes de crise. Il lui arrivait de déplacer la cour pendant deux ans à Moscou, voyage qui selon la tradition devait se faire avec tout le corps diplomatique. Dans l'ancienne comme dans la nouvelle capitale, les intrigues repartaient pour de bon. Plus éloignés encore de leur cabinet, les diplomates souffraient de l'espionite accrue de la chancellerie. L'acheminement du courrier devint difficile, la situation incontrôlable. A la suite d'une tel coup de tête qui donna lieu à un revirement de la politique étrangère russe, les Français et les Prussiens décidèrent de rompre les relations diplomatiques avec la Russie (soit en 1748 et en 1751). Le système de cour russe avait eu raison de la diplomatie.

 

Francine-Dominique Liechtenhan

Centre d'Etudes du monde russe - Centre National de la Recherche Scientifique

École des Hautes études en Sciences Sociales

 

 



[i] Voir la publication de tels textes dans  "La Russie d'Elisabeth vue par des diplomates prussiens (I et II)", p. p. F.-D. Liechtenhan, Cahiers du monde russe et slave, 39 (3), 1998, p. 253-282 et 39 (4), 1998, p. 300-346.

ii La Chétardie, le 22 mars / 2 avril 1744, SIRIO, t. CV, p.234-235.

Iii Lettre de Dallion du 22 février / 3 mars 1745, A.A.E.C.P. ( Archives des Affaires étrangères, correspondance politique), Russie, t.46, fol.120.

[iv][...] L'impératrice Elisabeth ne remplit à aucun égard ce qu'on avoit attendu de la princesse admirable pour briller dans l'état privé. Elle se montre en tout inférieure aux devoirs et aux charges de la souveraineté.” Conjectures de Dallion, 19/30 mai 1747, A. A. E., C. P., Russie, t. 50, fol. 170.

[v] Dallion à d'Argenson, le 15/ 26 février 1746, A. A. E., C. P., Russie, t. 48, fol.  103.

[vi] Lettre du 10 août 1743, SIRIO, t. CV, p. 58.

[vii] Frédéric à Mardefeld du 20 août 1743, P. C. ., [Politische Korrespondenz], Berlin, Duncker, 1879, t. II, p. 406-407.

[viii] Voir son portrait dans le “Lebenslauf des vormaligen Grosskanzlers Grafen Alexej Bestuchev-Rjumin”, Magazin für eine neue Historie und Geographie, Hamburg, Verl. Nicolaus Carl Buchenröders und Ritters, 1769, p. 415-432.

[ix] Frédéric au comte de Schmettau à Metz, le 31 août 1744, P. C, t. III, p. 261-262.

[x] La Chétardie à Amelot le 15/26 mars 1744, SIRIO, t. CV, p. 230-231.

[xi] La petite fille d'une sœur de Catherine Ière qui avait épousé un paysan du nom de Michail Efimov. Lettre du 5 janvier 1745, GstA [Geheimes Staatsarchiv preussischer Kulturbesitz, Berlin], Rep. XI, Russland  91, B 2a, fol. 18.

[xii] Les seules étrangères pouvant bénéficier du tabouret furent alors les princesses espagnoles ; argument inconcevable pour les Russes.

[xiii] Friedrich von der Trenck, Merckwürdige Lebensgeschichte, Berlin, 1786, t. II, p. 119.

[xiv] 15/2/44 La Chétardie à Amelot, SIRIO, t. CV, p. 184-5.

[xv] Dallion à d'Argenson 8/18 mars 1746, A. A. E., C. P., Russie, t. 48, fol. 136.

[xvi] Lettre de Dallion à d'Argenson du 26 juillet/6 août 1746, A. A. E., C. P., Russie, t. 49, fol. 42, Lettre de Frédéric à Finckenstein du 25 juillet 1747, P. C.  t. V, p. 443.

[xvii] Loc. cit.

[xviii] Mardefeld et Podewils à Finckenstein, le 9 mars 1748. GStA, Rep. XI, Russland  91, 56A, fol. 88.

[xix] Finckenstein au roi le 26 novembre 1748, GStA, Rep. XI, Russland 91, 157 C fol. 11.

 

 

 

Retour à l’index